PV KOKORO. City of angels.

JOY & KOKORO.

Déprime. Mauvais temps. Noirceur. Touche d'alcool et de drogue. Écrasée contre le mur d'une ancienne église abandonnée, Joy se morfond. Ces journées sans fin à son travail, son gérant qui abusait sexuellement d'elle depuis un certain temps, une plainte d'un voisin concernant des bruits étrange chez elle, c'était assez pour la faire déprimer. Depuis un temps, elle sentait que tout ce qui pouvait lui arriver de malheureux lui tomberait dessus a tout moment. Son oncle, qu'elle voyait rarement, s'était arrêté la voir, pour lui parler de sa mère, tout récemment. Une douloureuse plaie s'était ouverte et depuis quelques jours, la jeune femme était méconnaissable. Son sourire mystérieux, attachant, n'était plus qu'un sourire tordu par la douleur qui remontait en elle. C'est les larmes aux yeux, les cheveux en bataille, la bouteille d'alcool vide à côté d'elle et la clope à la gueule, qu'elle pleurait seule, contre le mur de la vieille église.

La jeune femme sortit un couteau de chasse de sa poche. Elle l'avait trouvé en fouillant chez elle, caché dans un vieux tiroir que son oncle n'avait jamais ouvert. Le tenant par la lame, elle s'amusa à le faire tournoyer entre ses doigts. Tant pis si elle se coupait, ce n'était que du sang. Que du sang...
Elle recommença a pleurer. Du sang. Elle en avait vu beaucoup trop durant sa jeunesse pour être choquée. Ses sanglots devinrent puissants et incontrôlés. Joy ne savait plus ce qui se passait en elle, c'était flou. Tout était flou, trop flou. Prise d'un mal de tête, elle lança le couteau devant elle, se plantant dans le sol mou et terreux du stationnement désert de l'église. Elle entendit un couinement. Séchant ses larmes, elle releva la tête, remarquant une jeune fillette. Elle ne la connais pas, elle ne connais pas Joy, et cette dernière se trouve bien faible sous cette position. Elle ne dit rien. Pas un mot. Son regard vert ne fait que fixer la petite inconnue qui se dresse devant elle.

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Les cours. Encore des cours. Toujours des cours. Je commence sérieusement à en avoir marre, de tout ça. Lorsque la fin du dernier cours arriva, je sorti par le parking des professeurs, et non pas par celui des élèves. Le bruit des musiques abrutissante, m'énervait au point de presque casser le téléphone de l'idiot qui écoutait ces idioties. Le côté des professeurs, lui, était bien plus calme. Malgrès qu'on entendait toujours les morceaux mélangés au brouhaha, j'appréciais beaucoup plus cet endroit. Ayant réussie à obtenir l'autorisation de ces idiots de soumi, je passais librement sans avoir d'heures de colles. Soupirant, je pris donc la direction de la sortie des professeurs, avec ces, bien sûr, évidant fayots qui hurlaient au crime. D'un de mes faux sourire je leur répondait, encore une fois, que j'avais l'autorisation. Ils repartaient donc, jaloux. Comme d'habitude, la routine. Soupirant une nouvelle fois, je sorti et pris la direction des ruines, mon endroit préféré de la ville. Étant complètement détruit et abandonné - et dangereux, peu de monde y allé. C'était calme. Le silence, chose souvant désagréable, était pourtant pour moi confortable.

Pourtant, cet endroit n'était pas toujours vide, comme je le pensais. En effet, une adulte se tenait adossée au mur d'une vieille église, clope à la bouche. Un poignard de chasse était planté dans le sol. Mes yeux or fixaient surtout le poignard. Il n'était pas là, ce matin. C'était elle qui l'avait lancé? Mon regard se tournant finalement cers l'inconnue, qui me fixait de ses yeux verts, mais trahissant le fait qu'elle venait de pleurer. Ils étaient rouge. Les miens, cernés trahissaient ma fatigue, sans pour autant que je laisse transparaître mon épuisement. M'adossant au mur opposé, presque détruit, je laissé un silence agréable s'installer entre nous deux. En même temps, que veux-tu que je lui dise? Je ne vais pas me présenter, c'est stupide. C'est comme dit bonjour à un inconnu dans les rues... N'ouvrant pas la conversation, si il y en aurait une, je regardais le sol, faisant comme ci elle n'était pas là, ne parlant cependant pas cette fois-ci - oui je me parle à moi même quand je suis seule.

JOY & KOKORO.

La jeune fille prend place devant Joy et s'assied contre le mur d'en face. Elle semble petite, son teint est aussi pâle que la neige et des cernes creusent le dessous de ses yeux. Elle ne semble pas vouloir de mal à la stripteaseuse, et c'est tant mieux. Elle ne fait que s'asseoir, sans rien dire, la regardant sans pour autant être autoritaire ou dédaigneuse, non. La petite fille ne faisait que la regarder. Joy soupira, et baissa la tête, reniflant un coup et tentant de faire passer sa tristesse. Elle détestait qu'on la vois ainsi. Il était clair que l'autre jeune ne voulais peut-être pas la déranger et qu'elle était là simplement pour marcher. De toute manière, qui venait ici pour s'apitoyer sur son sort? Elle ne pouvait pas savoir. Tu relèves la tête, posant tes yeux vert sur elle à nouveau, et ose lui dire quelque chose.

« Ça t'es déjà arrivé de pleurer pour quelque chose que tu serais censé ne plus te rappeler? »

La jeune femme avait posé une question bien profonde, et bien étrange car posée à une étrangère. Mais ça, Joy s'en fichait. Elle ne voulait que savoir, savoir si elle n'était pas toute seule à pleurer. En même temps, c'était une question stupide, mais la jeune femme n'avait plus toute sa tête, entre l'alcool, la clope et le joint qu'elle avait pris tout à l'heure. Elle lança le mégot de sa cigarette un peu plus loin puis revint à la jeune fille.

« Ces ruines sont des vestiges qui ont emprisonnés le malheur des autres... c'est tellement triste. »

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» Kokoro Nekomura